Pour voir ce mail dans votre navigateur, cliquez ici.
Bonsoir,
Cela devient une habitude. Dès qu'une élection interne se profile, les candidats LR jouent aux cartes. Aux cartes d'adhérents, bien sûr. Pour gagner la partie, la règle est simple : il faut convaincre un maximum d'affidés de rejoindre la "grande famille des Républicains". Ces sympathisants, en échange d'une modeste cotisation de 15 ou 30 euros, obtiennent le droit de participer aux scrutins à venir.
L'an dernier, avant la primaire finalement arrachée par Valérie Pécresse, cette course à l'échalote avait atteint des sommets. De 80 000 fin août, le nombre d'encartés avait frôlé les 150 000 en décembre, nonobstant quelques dérives canines qui avaient fait japper de rire le microcosme. Il était ensuite retombé à moins de 50 000 après les législatives.
Depuis le début de l'été, les prétendants à la présidence de LR ont remis le couvert. Tous réseaux déployés. Douze mille nouveaux venus ont remplumé les effectifs en deux mois. La Fédération des Alpes-Maritimes, avec plus de 4700 cartes, est redevenue la première de France. Son patron, le député Eric Ciotti, vise les 7000 ou 8000 adhérents afin de "peser", à lui seul, 10% du corps électoral espéré au 3 novembre.
Cette logique purement comptable aura, in fine, plus d'impact que la confrontation des programmes. Du moins, jusqu'au soir du premier tour. Ensuite, c'est bien le jeu des alliances - et des mésalliances - qui permettra au successeur de Christian Jacob de sortir de l'urne.
L’ancien conseiller de François Hollande raconte la dégringolade du PS vue de l'intérieur. Gaspard Gantzer explique comment le parti est tombé au plus bas en moins de dix ans. Selon lui, les attentats ont joué un rôle dans la décision du Président socialiste de ne pas se représenter. Notre article à lire ici.
Governatori, un Vert bien solitaire - "Enfin !" a soufflé le patron des communistes niçois, Robert Injey en apprenant la nouvelle, "il était temps"... Le divorce entre Jean-Marc Governatori, l’homme qui valait 2,35 % à la primaire écolo, et ses colistiers niçois, est officialisé. Les cinq élus Verts à la Ville et à la Métropole ont signé la fin de partie. L’écolo "au centre" comme il adore se faire appeler vient d’être exclu du groupe d’opposition à Christian Estrosi. C’est la fin d’une lune de miel qui aura duré à peine plus de deux ans... seulement sur le papier. Le divorce, aujourd’hui consommé, couvait depuis un bout de temps. De séance de conseil municipal en séance de conseil métropolitain, la plupart des élus Verts regardaient leurs chaussures lors des rares interventions de leur chef éphémère. Le ralliement de Governatori au micro-parti que vient de lancer Renaud Muselier, et auquel appartient Estrosi, a été le coup de canif au contrat de trop pour ses colistiers. L’intéressé affirme de son côté que c’est lui qui quitte le groupe. Trop "Nupes" à son goût. Il va siéger en indépendant, jure-t-il. Combien de temps avant que le Vert solitaire ne rejoigne la majorité municipale du maire de Nice ?
Le maire de Cogolin est bien "d'extrême droite" - Plus de deux ans après les élections municipales, la cour administrative d'appel de Marseille vient de confirmer ce que tout le monde savait déjà : la liste du maire de Cogolin était bien "d'extrême droite". Marc-Etienne Lansade contestait cette étiquette politique apposée par le ministère de l'Intérieur. La juridiction phocéenne s'est appuyé sur le fait que dix-sept colistiers sont d'anciens membres du FN ou du RN. Mais il est vrai que les frontistes eux-mêmes, passés ou présents, réfutent leur appartenance à l'extrême droite. Tout autant que les partisans d'Eric Zemmour. Ben voyons !
Eric Zemmour agite le spectre des migrants dans le Var - Plus encore que sur les plateaux de CNews, c'est derrière son clavier que l'ancien journaliste du "Figaro" reste le plus à l'aise. Le patron de "Reconquête !" a écrit aux maires des communes rurales du Var pour les mettre en garde. Le projet de loi sur l'immigration, défendu par la majorité présidentielle, pourrait bousculer la douce quiétude de leurs charmants territoires. "Un beau matin, votre préfet de département vous appellera pour vous signifier qu'il y a mille ou deux mille migrants à répartir et que trois cents reviennent à votre commune", prophétise le "Z". Le petit village connaîtra alors "le communautarisme, la tension et la délinquance". Des imprécations qui ont fait sourire la plupart des édiles concernés. Caramba, encore raté !
Les macronistes votent pour Eric Ciotti - Certains membres niçois de la majorité présidentielle préfèreraient chanter trois fois l'Internationale à cloche-pied plutôt que de le reconnaître. Mais c'est un fait : une partie de la macronie brûle des cierges pour qu'Eric Ciotti succède à Christian Jacob à la tête des Républicains. "Si c'est lui, on récupère au moins dix députés au Palais-Bourbon", glisse un édile Horizons azuréen. "On pourrait presque espérer récupérer une majorité absolue avant la fin de la mandature".
La victoire de Giorgia Meloni, une bonne nouvelle pour... Nice ? - C'est l'analyse de Philippe Vardon. L'ancien frontiste niçois, qui n'en finit plus de se rapprocher d'Eric Zemmour, assure que "lorsque Matteo Salvini était ministre de l'Intérieur, les arrivées de migrants depuis la Méditerranée avaient baissé de 85%. Alors que notre ville subit une criminalité importante liée à l'immigration clandestine, mon ami Matteo Salvini - qui devrait retrouver ce poste - fera sans doute davantage pour la sécurité de Nice que l'ami de Christian Estrosi, Gérald Darmanin !"
La démocratie locale revue et corrigée par David Rachline - Pas froid, par peur ! Lors du dernier conseil municipal, le maire RN de Fréjus a fait adopter une modification de la charte des conseils de quartier. Désormais, l'ancien porte-parole de Marine Le Pen peut arbitrer entre deux candidats et exclure un membre coupable de "prosélytisme sur le plan polique, syndical et religieux". A bon entendeur...
Philippe Vardon à Reconquête ? La bourde de Guillaume Peltier - Oh, la boulette ! De passage mardi soir à Nice pour une rencontre informelle avec les cadres et les militants de Reconquête, Guillaume Peltier se laisse aller aux confidences. "Les Alpes-Maritimes, c’est important pour nous", plastronne le vice-président exécutif du parti d’Éric Zemmour. "C’est 14 % des voix à la présidentielle. C’est aussi une équipe, rien qu’à Nice, de sept élus au conseil municipal, neuf dans la métropole. Tout ça, ça compte ! " Les édiles niçois auxquels il fait allusion sont ceux du groupe "Retrouver Nice - Union de la droite et des patriotes" mené par Philippe Vardon. Sauf que… parmi eux, seul Jean Moucheboeuf a officiellement rejoint les zemmouristes – devenant même référent départemental du parti après Benoît Kandel.
Municipales 2026 : l'extrême droite "tend la main" à Ciotti - Guillaume Peltier a également profité de son passage dans la capitale azuréenne pour lancer un appel à son "ami" Éric Ciotti en vue des prochaines municipales à Nice : "L’Italie vient de nous montrer l’exemple. Seule l’union des droites peut nous permettre de remporter les élections. Eric, tu ne pourras pas gagner en 2026 sans nous !"
Sereine Mauborgne en mode commando - L’ex-députée de la 4e circonscription du Var, était présente ce jeudi aux obsèques de Pierre Velsch, l’un des derniers vétérans du débarquement de Provence. Les maires du Lavandou, de Bormes et du Rayol se sont également déplacés pour lui rendre hommage. Mais aucun sénateur, ni député varois en poste. Pas de Philippe Lottiaux, donc. Ce qui a mis en pétard Sereine Mauborgne. "Non seulement Philippe Lottiaux n’a pas rencontré Pierre Velsch de son vivant [...], mais en plus il a brillé par son absence en ce jour", a-t-elle déploré sur Facebook. Avant d’ajouter : "On ne peut affirmer être patriote et ne pas en donner des preuves à ceux qui portent la flamme de la mémoire." Contacté pour répondre à cette attaque, le député RN assure ne "pas avoir été informé" de cette cérémonie, jurant que "sinon [il serait] venu". Et envoie à son tour un scud : "Je pense avoir davantage été sur le terrain en trois mois que [Sereine Mauborgne] en bien plus de temps." On se croyait presque dans l’hémicycle.
Quel métier exercent vraiment les parlementaires azuréens? Un sénateur et cinq députés azuréens ont conservé une activité professionnelle, parallèlement à l’exercice de leur mandat. Un choix autorisé par la loi, parfois complexe à mettre en œuvre. Notre décryptage à lire ici.
François Bayrou
Le président du MoDem, très discret depuis les législatives, fait un retour tonitruant dans l'espace politique. En faisant connaître son opposition catégorique à l'intégration du texte sur la réforme des retraites au Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), il a fait plier le chef de l'Etat. Rappelant que sa voix, au sein d'une majorité relative, porte encore. (Photo AFP)
Julien Bayou
Le patron d'Europe Ecologie - Les Verts a démissionné lundi de son poste de secrétaire national, s'estimant "piégé" par une situation "intenable" dans laquelle il ne peut, selon lui, faire valoir ses droits à la défense. Le député est accusé de "violences psychologiques" envers son ex-compagne, mais ne fait l'objet - pour l'instant - d'aucune poursuites judiciaires. (Photo EPA)
DISSOLUTION
Emmanuel Macron n'exclut pas de dissoudre l'Assemblée nationale pour provoquer de nouvelles élections législatives, si les débats sur la réforme des retraites n'aboutissent pas et qu'une motion de censure est votée contre le gouvernement. Une menace qui vise directement Les Républicains, qui auraient vraisemblement tout à perdre en cas de nouveau scrutin dans les prochains mois.
65
C'est l'âge de départ légal à la retraite que le projet de réforme voudrait imposer à partir de 2031.
5 octobre - Le Rassemblement national fête les 50 ans de sa fondation via un colloque.
3 novembre - Date limite pour le dépôt de candidature pour la présidence des Républicains.
4 et 11 décembre - Congrès national des Républicains et élection du nouveau président.
"La Bérézina - Eric Zemmour, autopsie d'une déroute électorale" par Marylou Magal (éditions du Rocher) - Encore un livre sur Zemmour ? En effet. Mais celui-ci ne prétend pas détricoter le discours de l'ancien candidat à la présidentielle. Il retrace de façon factuelle, jour après jour, l'ascension puis la dégringolade du trublion d'extrême droite. Le récit de Marylou Magal, journaliste au "Figaro", raconte les coulisses d'un parcours dont plusieurs étapes se sont jouées dans le Var. Edifiant. 180 pages, 16,90 euros.