Chères lectrices et chers lecteurs,
Avez-vous entendu parler de Vigilo ? C'est un outil participatif. Il a été lancé par des citoyens pour améliorer la vie des cyclistes et des piétons à Nice et dans les communes alentours. L'application permet à celles et ceux qui se déplacent à vélo ou à pied de signaler les points noirs et de suggérer des solutions.
Quel est le problème ? Sur la Côte d'Azur, moins de 2% des trajets s'effectuent à bicyclette. Si le vélo comme mode de déplacement commence à se développer, de nombreux freins subsistent. En premier lieu, figurent la continuité et la sécurité des aménagements cyclables.
"A Nice, ça évolue favorablement, mais, le problème ce sont les intersections, ça manque de lisibilité. Et puis, une fois qu'on sort du centre-ville, c'est le désert cyclable," pointe Daniele Sottile de l'association Nice à Vélo. (Photo François Vignola)
Un outil collaboratif pour cartographier les points noirs. "L'idée avec l'application Vigilo que nous avons déployée, c'est de permettre aux citoyens de signaler un problème, ou de proposer des aménagements et des solutions, pour que nous puissions les faire remonter aux services techniques de la métropole", poursuit le bénévole.
Défaut d'entretien, aménagement mal conçu, absence de signalétique, croisement dangereux… apparaissent sur la carte. Signalés par des citoyens, ils sont assortis de photos.
Comment faire un signalement ? Il suffit, pour les utilisateurs d'Android, de télécharger l'appli Vigilo sur le Google Play Store. Pour ceux qui sont sur IOS, ils peuvent accéder à l'outil depuis un navigateur mobile (Safari, par exemple) et ajouter un raccourci à l'écran d'accueil.
"Quand vous ouvrez l'application, il faut choisir la zone géographique métropole Nice Côte d'Azur pour voir la liste de signalements, et de cliquer sur l'icône + pour en ajouter un. Vous pouvez prendre une photo, indiquer le lieu, c'est d'ailleurs important d'être précis, et de sélectionner la catégorie".
Des informations vérifiées. Ces signalements sont ensuite analysés par l'équipe de Nice à vélo. "On a un modérateur qui vérifie les photos, les informations sensibles. Si, on voit des visages ou des numéros de plaques d'immatriculation, on les floute."
Depuis la mise en service de Vigilo, plus de 100 problèmes ont déjà été pointés sur le territoire de la métropole. "A Montpellier qui l'a lancé en premier (en avril 2019), ils ont plus de 12 000 contributions."
Accélérer l'identification et la résolution des problèmes. Avec cette cartographie participative, les bénévoles de Nice à vélo veulent "faire avancer les choses". "Si on a, par exemple, une dizaine de remontées sur un même endroit, ça donnera du poids à nos arguments lors des rendez-vous réguliers que nous avons avec les services techniques."
Ils espèrent que la métropole pourra faire le nécessaire. "C'est fondamental qu'il y ait des résolutions de problèmes, car sinon les gens vont se décourager."
Pour motiver les citoyens à participer, les points qui sont réglés apparaissent sur la carte. C'est par exemple le cas place Garibaldi où la piste cyclable a été matérialisée à la suite d'un signalement.
Associer piétons et cyclistes. Si Vigilo a été lancée à Nice par l'association Nice à vélo, Daniele Sottile invite les piétons à s'en emparer. "Il faut qu'on travaille ensemble, car il ne faut pas enlever de l'espace aux piétons au profit des vélos. En opposant piétons et cyclistes, ça fait le jeu de ceux qui ne veulent pas voir se réduire la place de l'auto dans l'espace public. Nous voulons juste rééquilibrer les choses, donner de la place à d'autres mobilités."
Que pensez-vous de cette initiative ? Si vous avez envie de me faire part d'un commentaire ou d'une idée de sujet à aborder dans une prochaine newsletter, écrivez-moi à scasals@nicematin.fr