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"Pronto", la newsletter qui vous parle de l’Italie et des Italiens de demain, entre défis et innovations.
Par Flora Zanichelli, journaliste au service Solutions.
Cari lettori, care lettrici,
Aujourd’hui, je souhaiterais parler avec vous d’un projet mis en place à Milan en 2018. Ce projet s’appelle Forestami et a pour objectif de revégétaliser le poumon économique italien et son agglomération.
Trois millions d’arbres à planter d’ici 2030. “Pourquoi 3 millions? Parce que nous avons calculé une plante par habitant”, sourit Riccardo Gini, directeur technique de Forestami. Très attaché à sa ville d’origine, ce Milanais, agronome de formation, se montre enthousiaste. “Nous avons d’abord réalisé une cartographie de la ville pour comprendre où étaient les espaces verts, ceux qu’il fallait renforcer voire même créer.”
L’université de Milan à l'œuvre. Né sous l’impulsion de l’architecte Stefano Boeri, connu pour les jardins verticaux, le projet s’appuie sur le travail de l’université Politecnico de Milan. Au programme, quelles espèces planter ? Comment engager le citoyen urbain dans cette démarche ? Et les pouvoirs publics ? “Nous avons pu établir que seule 16% de la surface de la Métropole disparaît sous le feuillage”, constate Riccardo Gini.
Presque la moitié des communes de l’agglomération engagées. Divisées en 133 communes, Milan et son agglomération sont très étendues. “Pour chaque projet, il a fallu discuter avec les mairies, explique Riccardo Gini. Nous nous sommes rendus compte que les impératifs étaient souvent éloignés de la cause environnementale. Un terrain de libre ? Une commune y verra plus d’intérêt à implanter une grande surface qu’une forêt de peupliers.” Aujourd’hui, 60 communes de l’agglo se sont engagées dans le projet.
Créer des parkings verts, assainir les sols. Les projets se multiplient pour Milan et les villes alentour, très minérales. Comme pour les parkings, utilisés par les travailleurs, qui sont nombreux dans cette ville industrielle. “Là, l’idée, par exemple, c’est de repenser ces parkings en y mettant, pourquoi pas, du gazon, explique Riccardo Gini. Cela permettrait aux sols de mieux absorber l’eau.” Un peu plus loin, une expérimentation a été faite avec des peupliers ou de l’aubépine, dont les racines sont destinées à dépolluer les sols. “Nous souhaitons aussi végétaliser les toits.”
Adaptation des espèces. Les espèces plantées seront en lien avec le territoire, la plaine de la Padanie, mais pas seulement… “Nous avons réintroduit également des plantes qui venaient de l’Italie centrale car notre climat change, poursuit l’agronome. Cet été a été suffoquant.” Le scientifique a participé à un colloque il y a peu, dans le Sud-Est de la France. Objectif : étudier les espèces résistantes aux étés caniculaires et à la menace de la sécheresse.
Bien-être des citoyens. “La nature, c’est aussi une question de bien-être”, ajoute Riccardo Gini. L’impact de cette forêt urbaine sur le moral des Milanais ? Un aspect qui sera bientôt mesuré par les équipes de Forestami. “Aujourd’hui, on est tous capables de citer plusieurs marques de voiture, mais qui peut donner le nom des arbres ou reconnaître le chant des oiseaux ?”
Et vous, que pensez-vous de ce projet ? Devrait-on faire davantage pour revégétaliser les villes ? N’hésitez pas à partager vos remarques et avis en nous écrivant à solutions@nicematin.fr
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